Quelques éléments de la Biographie de Jean Rous
Quelques éléments de la Biographie de Jean Rous
Né à Prades en 1908, Jean Rous suit des études secondaires à Toulouse, supérieures à Paris et Lyon. A Toulouse et à Paris il côtoie des catalans. Ceux de Toulouse, joueurs de rugby, lui sont connus .Ceux de Paris sont pour certains originaires des Pyrénées Orientales, mais pour la majorité, ils viennent de catalogne sud et entourent le héros de l’indépendance catalane Francesc Macià durant son incarcération à Paris (en raison du « complot » de Prats de Mollo de 1926) et son interdiction de séjours en France. Ces études ne l’ont empêché non plus de participer à des activités culturelles catalanes à Prades, ou de militer auprès de son oncle Joseph pour son élection au Conseil général puis à l’Assemblée nationale. Ils fonderont ainsi, avec des amis des Pyrénées Orientales, en 1932, le journal « l’Avant-Garde de Prades ». Après la victoire de son oncle, il s’éloigne de la SFIO, pour rejoindre les militants regroupés autour de Léon Trotski, dont il devient un proche (de 1934 è 1939). Il accompagne Trotsky jusqu’à Anvers lorsque ce dernier quitte la France pour se réfugier en Norvège (juin 1935), puis sera délégué au congrès de fondation de la IV° Internationale à Lausanne en septembre 1938 (en fait, en banlieue parisienne, à Périgny). Il avait, auparavant été envoyé par Trotsky en Espagne fin juillet 36 pour aider le POUM. Il participera à la création de la Brigade internationale Lénine, dans laquelle George Orwell combattit.
La guerre venue il participe à Paris à un premier mouvement de Résistance, puis après quelques mois de prison il rejoint le groupe Libérer-Fédérer. A l’issue de la guerre, il revient à la SFIO.
Dès lors il ne cessera, dans et hors de ce parti, de prôner un renouveau socialiste pour la France et une décolonisation aidant les anciennes colonies à se développer en relation avec la France. Il sera, avec d’autres, à l’origine de la fondation du Rassemblement Démocratique et Révolutionnaire, du Congrès des Peuples contre l’Impérialisme, de la Nouvelle gauche, le PSA puis le PSU et enfin reviendra au Parti Socialiste. Il soutiendra tous les mouvements d’émancipation des peuples d’Afrique ou d’Asie. Proche d’Habib Bourguiba et de Messali Hadj, il s’engagera aux côtés de son ami Léopold Sedar Senghor lorsque le Sénégal sera indépendant.
De retour dans sa Catalogne natale, il acceptera la Présidence d’Honneur de l’Union pour la Région Catalane (U.R.C.) et consacrera ses dernières forces militantes à la revendication de ses convictions internationalistes et fédéralistes.